Alors, certes, il est aujourd’hui nécessaire d’aller vers
l’organisation de la France du futur : avec des régions
fortes pour l’économie et l’emploi, des métropoles et
des communautés qui impulsent le développement des
territoires et des services de proximité pour lesquels
la mission des communes est irremplaçable. Mais nos
campagnes ne peuvent plus être le parent pauvre des
réformes de structures que connait le pays et qui ont
pour habitude de faire peser sur lui des décisions qui
semblent « imposées d’en-haut ».
Lutte contre la désertification des campagnes,
dynamisation économique, maintien des commerces et
des services publics, transports à la demande, maintien
des classes rurales, lutte contre les déserts médicaux,
accès à l’internet et à la culture... sont autant d’enjeux
pour l’avenir de notre ruralité.
Il convient donc aujourd’hui de faire confiance au monde rural dans sa capacité à s’organiser et à être
l’acteur de son propre développement. La recomposition
intercommunale, la mise en place des Pays, maintenant
PETR (Pôle d’Equilibre Territorial et Rural), des PNR, des
programmes LEADER, des SCoT ruraux ou encore des
Pôles d’Excellence Rurale, incarnent une mobilisation
des acteurs locaux à la recherche de stratégies
d’avenir. Il est urgent de s’appuyer sur ces dynamiques et
leur donner les moyens de réussir. Sans saupoudrage, ni
misérabilisme mais avec conviction.
Les atouts sont là : la vitalité de l’agriculture avec le
dynamisme émergent de nouvelles filières comme
l’essor des agroressources, l’activité sylvicole avec ses
potentialités nombreuses et sous exploitées, la production
énergétique véritable gisement d’activités (exploitation
des biocombustibles, production d’énergie par l’éolien et
le photovoltaïque, projets de méthanisation...).
Les élus locaux dans nos territoires sont dépositaires
d’une culture de l’action où le concret et la proximité se
conjuguent avec la volonté. L’intercommunalité de projet
est alors un levier de cette dynamique.
Il est aujourd’hui nécessaire de faire confiance à cette
« intelligence territoriale » et de la soutenir alors que
se compose le nouveau puzzle des compétences des
collectivités. Le Sénat, lors de l’examen du premier
volet de décentralisation, a fondé ses travaux sur cette
nécessité.
Au sein du Parlement, je sais que les élus du Doubs
peuvent compter sur Martial Bourquin pour être leur
porte-parole dans ce combat d’avenir pour une ruralité
dynamique.